Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/176

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



                                           
Là-bas,
Une tête en carton est cahotée au pas
Un peu dansant et très sec de l’homme qui bouge
Les bras en se tournant. Elle a le nez très rouge
Et très gros, comme avec des narines gonflant ;
L’homme fait de son bras gauche un geste plus lent
Et large que de l’autre avec lequel il semble
S’éventer ; maintenant, de tous les deux ensemble
Il s’évente ; bientôt le gauche de nouveau
Fait son grand geste. On lit : « Enrhumé du cerveau »
Sur un large écriteau qui cache sa poitrine,
Tout sur la même ligne, en gros. Chaque narine
Forme un trou noir, profond, qui semble à jour. Il est
Habillé de façon voyante, d’un complet
Jaune clair à carreaux compliqués, symétriques,
Réunissant un tas de couleurs excentriques ;