Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/183

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S’il n’aime pas cela, c’est qu’il n’y comprend rien ;
S’il était seulement un peu grammairien
Il verrait la beauté, la richesse du style. »
Ajoutant que, voilà, la langue est trop subtile
Pour dire quelque chose à ce gros homme-là,
Qui ne doit s’occuper qu’à manger, que s’il a
Par rapport à sa taille une si grosse tête,
Cela ne prouve rien, et qu’il peut être bête
Quand même ; que, du reste, à sa figure on voit
Tout de suite qu’il est stupide, que ce doit
Être tout simplement un pauvre hydrocéphale,
Et qu’en pitié de lui maintenant il ravale
Sa rancune.

Gaspard, qui s’est pas mal battu
Depuis quelque temps, dit à Roberte : « Veux-tu
Partager avec moi ce qui te reste encore
De confettis ? » Roberte, en disant qu’elle ignore
Ce qu’elle en a, lui tend son sac ouvert ; Gaspard
Y puise pour y prendre à peu près moitié part,