Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/196

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Droit, dont le bout est par la pression pâli
Sous son ongle taillé très en pointe et poli ;
Le manche se recourbe un peu, flexible et souple ;
Roberte, la figure en l’air, vise le couple ;
La femme se retire en arrière en levant
Son coude qu’elle met peureusement devant
Sa figure et ses yeux ; l’homme reste impassible ;
Roberte lance alors le plus juste possible,
Se dressant un peu sur les pieds, ses confettis ;
Ils touchent assez bien ; certains sont ressortis
En se cognant sur la garniture ouvragée
En fer, représentant des fleurs sur la rangée
Assez serrée et très nombreuse des barreaux ;
D’autres, en se tapant sur l’envers des carreaux
Tout grands ouverts, ont fait comme une pétarade ;
Sur le dessus en bois noir de la balustrade
Un est près de tomber tout au bord de l’appui ;
L’homme, immobile, en a pas mal reçu sur lui ;
Quelques-uns ont donné dans la large surface
Que présente son masque au-dessus de sa face ;