Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/214

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Qu’il ne la connaît pas. La porte est grande ouverte,
Au seuil de la maison dont l’entrée est couverte
De confettis intacts, s’espaçant assez loin
Sous la voûte, tassés quelquefois dans un coin ;
En marchant on les fait rouler, on les écrase,
Un s’enfonce au milieu d’une raie.

Une phrase
Se distingue parmi le brouhaha que font
Des voix que l’on entend venir, là-bas, au fond,
Confuses dans l’écho sonore de la voûte ;
Et l’on voit déboucher d’un grand escalier, toute
Une bande de gens à masques peints ; les voix
Chantonnent en riant, ou parlent à la fois ;
Ils s’arrêtent en bas ; le conciliabule
Se continue, aussi fort, dans le vestibule
Dont la porte vitrée est grande ouverte ; un gros
Court, en domino vert, écarte deux pierrots
Et, mettant ses deux mains sur leur épaule, saute
Gaîment, comme un fou ; mais, un des deux pierrots s’ôte,