Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/282

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On ne peut même plus le voir, il est obscur
Tout à fait. »

Quelque temps on observe une pause
Dans le feu d’artifice. À la fenêtre on cause
Un peu. Roberte dit : « Eh bien, qu’est-ce qu’on a
À ne plus rien tirer, voyons donc. » Puis fait : « Ha ! »
Voyant une fusée énorme qui s’élance
Majestueusement et vomit en silence
Trois étoiles d’un beau jaune qui se font voir
Assez longtemps ; puis tout devient encore noir.
Une autre monte et jette une pluie ample, verte,
Très brillante, éclairant vivement tout. Roberte
Dit, la montrant du doigt : « Regarde donc, ça fait
Sur le premier moment un très drôle d’effet.
On dirait qu’on ouvre un immense parapluie. »
Elle laisse tomber son bras, puis elle appuie
Sa tête sur Gaspard qui la presse plus fort
Un instant, l’embrassant sur les yeux ; puis il mord
Sur son front, la serrant plus encore, une touffe