Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/284

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En se tournant de tous les côtés qu’elle vise ;
Elle fait des serpents se recroquevillant,
Qui lancent chaque fois au bout un point brillant
S’éteignant tout de suite ; elle a l’air en colère.
Plus calme, une nouvelle en éclatant éclaire
Très vivement le ciel, de ses astres d’un bleu
Foncé, qui planent haut ; tous, sauf un, durent peu ;
Le dernier est toujours là quand une autre sème
Des chenilles restant immobiles au même
Endroit, ne descendant presque pas ; elles sont
De toutes les couleurs, brillant peu ; toutes ont,
Quoique durant beaucoup, bien le temps de s’éteindre
L’une après l’autre avec douceur, avant d’atteindre,
Si ce n’est de leur cendre en poussière, les toits.

Gaspard, de sa main gauche, en raidissant ses doigts,
Qu’exprès, beaucoup les uns des autres il écarte,
Avant qu’une fusée encore une fois parte,
Cache à Roberte, soi-disant, les yeux, pour voir,
Lui dit-il, si quand même elle pourra savoir