Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/57

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Croisés, qui sont brodés en argent sur l’étoffe
De la poitrine ; un d’eux répond à l’apostrophe
D’un gros pierrot masqué, qui tout en bas le suit
Sur la chaussée, et dans la foule, et tout le bruit
Lui parle d’une voix qu’il déguise et l’intrigue ;
L’autre, d’en haut tout en répondant, est prodigue
En jets de confettis, que le pierrot d’en bas
Essaye de lui rendre aussi, mais ne peut pas
Envoyer juste, avec ses mains trop éloignées,
En puisant dans son sac, sans la pelle, à poignées.
                                           


                                           
Sur le trottoir, on vient d’avoir un peu d’effroi,
À cause d’un moment subit de désarroi
Mis dans la marche en droit chemin, d’une analcade ;
Le premier âne tout essoufflé, que saccade