Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/63

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Gaspard, sans y penser, passant sous un balcon
Long et rempli de gens tout costumés, essuie,
Crépitant sourdement sur son feutre, une pluie
De confettis ; plusieurs les lui lancent très fort,
Recommençant ensuite en le visant ; d’abord
D’un premier mouvement instinctif, sous l’averse
Qu’il ne s’attendait pas à sentir, il renverse
En arrière la nuque, en remontant les os
Des épaules qu’il hausse et ceux de tout son dos ;
Après, levant les yeux, il regarde le monde
Épars sur le balcon ; mais avant qu’il réponde
Aux confettis qu’il a tout à l’heure reçus,
Une nouvelle grêle, en lui tombant dessus,
Le force à rebaisser rapidement la tête ;