Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/73

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Gaspard, entre l’écart de deux piliers, attrape
Un lot de confettis égarés qui le tape
Comme une forte grêle au long de son chapeau,
Ou bien l’atteint encore, en lui cinglant la peau,
Aux mains ; et sans savoir, déjà par habitude,
Il regarde parmi toute la multitude
Celui qui l’a frappé, par derrière et devant,
Et sans l’avoir trouvé, lançant le plus souvent
Sur quelqu’un qu’il choisit au hasard, il riposte
Quand même.


Un homme, là, s’arrête et les accoste,
Regagnant avec eux la place Masséna
D’où justement il vient ; comme coiffure il n’a
Qu’un bonnet phrygien ; un caoutchouc trop flasque
Fait par derrière un nœud pour serrer mieux son masque
Peint, d’un rose partout aussi cru comme ton ;
Un endroit est pincé tout au bout du menton
Ainsi que par deux doigts. Après le bonnet rouge
Dont la pointe retombe à droite, tremble et bouge,