Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/86

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De confettis intacts ; il sort de son oubli
Quand Roberte, en passant auprès de lui, le touche
De la main.

Un nouveau facétieux s’abouche
Avec elle. À présent, la place Masséna
S’étend toute grouillante au-devant d’eux. Il n’a
Comme déguisement rien qu’une pèlerine
À capuchon, avec un masque qu’enfarine
Un jet de confettis, sûr envoyé très fort.
Il admire Roberte, et lui dit qu’elle a tort
De ne pas consentir à ce qu’il la conduise
Au café boire un peu tous les deux ; il déguise
Sa voix, tout simplement en lui parlant du nez.
Roberte lui répond qu’elle a bu bien assez
Au déjeuner, portant les yeux sur les deux manches
Faites d’un taffetas noir à rayures blanches
De son manteau, sans voir qu’il l’a mis à l’envers
Tout d’abord ; dans son dos ce sont des carreaux verts
Et noirs entrecoupant une flanelle beige ;