Page:Roussel - La Doublure, 1897.djvu/88

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Impunément ainsi.

Maintenant, sur la droite,
Des arcades plus loin espacent de nouveau
Leurs gros piliers carrés. Dépassant le niveau
Des têtes de la foule aux masques toujours drôles
À voir, un pierrot bleu porte sur ses épaules
Un enfant paraissant content d’être à cheval ;
Le petit est aussi vêtu de carnaval ;
Par derrière ils ont l’air de se confondre ensemble ;
La tête du pierrot ne se voit pas ; il semble
Que leur groupe est un seul grand être continu,
Un géant dont le haut du corps est trop menu.

Loin, de l’autre côté qui termine la place,
Des arcades aussi s’alignent, face à face,
Avec les autres ; presque au milieu d’elles deux,
Se rapprochant plutôt du côté plus loin d’eux
Que l’autre, le mouvant défilé continue
En les croisant de loin, allant vers l’avenue