Page:Roussel - La Vue, 1904.djvu/132

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À gauche du dessin on voit tout le devant
De l’hôtel qui dépasse, énorme, haut, immense ;
On ne sait à quel point la façade commence ;
L’hôtel trône sur la terre, il éclipse tout,
Il semble qu’on ne doit jamais en voir le bout,
Tant il est colossal, monstrueusement vaste ;
Alentour rien n’est là pour lui faire contraste ;
Il s’isole dans sa puissante majesté,
Sans concurrence pour son rang incontesté,
Pour sa prédominance. En bas, devant la porte,
Un omnibus arrive à l’instant ; il apporte
Directement de la gare un important flot
De voyageurs ; sur son large toit plat, en haut,
Sont ficelés de gros bagages : plusieurs malles
Différentes par leur contenance, inégales,
Avec des cadenas partout, des sacs de nuit,