Page:Roussel - La Vue, 1904.djvu/61

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En l’atteignant, après une trotte incommode
Dans le sable ; il est mis à la dernière mode
Et son costume assez prétentieux et clair
Est juste dans le vrai ton pour bord de la mer ;
C’est un de ces cerveaux inoffensifs et piètres
Occupés de sujets mesquins ; il a des guêtres
Éclatantes par leur impeccable blancheur
Et dont la coupe est un pur modèle ; une fleur
Orne, en la parfumant aussi, sa boutonnière ;
Il baisse gravement vers elle sa paupière
Pour voir l’impression flatteuse qu’elle fait
Et les tons bien fondus et doux qu’elle revêt ;
C’est un œillet des plus beaux, soi-disant unique,
Mais dont la taille sans pareille ne s’explique
Que par l’habile, la secrète jonction
De plusieurs en un seul ; une séduction
Plus complète en résulte, et la fleur, toute ronde,
S’épanouit.

Sur les planches beaucoup de monde