Page:Roussel - La Vue, 1904.djvu/67

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En s’éloignant un peu de la chaise ; à la fin
Il devient plus pressé, plus rapide, plus fin,
Comme s’il ménageait prudemment son espace ;
Une femme regarde, en bas, le nom que trace
Le bout obéissant de la canne et sourit
En voyant ce que l’homme audacieux écrit
Au grand jour, sans secret, dehors.

D’autres personnes,
Enfants désordonnés, parents, nourrices, bonnes,
Font des groupes, chacun se suffisant, à part
Et restant installé plus ou moins à l’écart
De l’eau qui marque des ondulations fines
Sur le sable humecté.

Plus loin quelques cabines
S’alignent, ne servant que pour l’heure du bain ;
Une femme puissante et forte tient sa main
En visière sur ses sourcils ; elle regarde
La mer et son immense horizon ; elle darde