Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/184

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diriger vers le coffret, tandis que se rasseyait le couple, dont la longue et solennelle poignée de main avait pris fin.



Côtoyant la cage géante, Canterel nous conduisit alors, à quelques mètres plus loin, devant un somptueux local, d’où nous vîmes s’échapper, allant avec empressement vers le couple âgé, l’aide aux fourrures, qui tout à l’heure s’était rendu là discrètement par voie indirecte, en passant derrière l’autel.

À très courte distance du mur de verre séparateur, s’offrait de face une scène de théâtre non surélevée, évoquant par son décor quelque luxueuse salle d’un château moyen âge. L’absence de toute rampe avait permis à l’aide d’entrer et de sortir sans peine par devant.

Vers le fond, un peu à gauche, assis à une table placée en biais, un seigneur au cou nu, vu de profil perdu, annotait un ouvrage, vis-à-vis un pan coupé où s’ouvrait une large fenêtre.

Sur sa nuque apparaissait, en gris foncé, un