Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/194

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présenta dès lors à nos yeux ces mots désignatifs : « Geôle focale », gravés, pour être lus de l’extérieur, dans une plaque de fer recourbée, tenant assez haut, par son revers, à trois barreaux voisins.

Le malade, à gauche, venait de se dresser devant le brancard, en ôtant son peignoir, pour apparaître en caleçon de bain. Son casque retenait l’attention. Une petite calotte métallique, posée sur le sommet de la tête et solidement fixée par une jugulaire de cuir passant sous le maxillaire inférieur, était surmontée d’un court pivot, sur lequel s’emmanchait, en son milieu, une mobile et ronde aiguille horizontale, qui, puissamment aimantée suivant Canterel, devait mesurer près de cinq décimètres. Au-dessus de l’épaule droite du malade, un vieux cadre carré se trouvait suspendu par deux petits crochets distants, vissés verticalement dans la portion extrême de son bord supérieur et passés dans deux trous horizontaux qu’offrait l’aiguille perpendiculairement à elle-même. Dans le cadre se présentait, dépourvue de verre protecteur, une gravure sur soie, manifestement très ancienne, montrant, identifié par ces trois mots : « Plan