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Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/199

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la plus ou moins grande rapidité de son abolition graduelle que le docteur Sirhugues, apercevant parfaitement dans son miroir la geôle dont le séparait la lentille, se basait uniquement pour se livrer, sur les boutons du cylindre, à ses manœuvres, qui, paraissait-il, créaient dans l’intensité de la lumière bleue des fluctuations sérieuses bien qu’inappréciables pour le regard. Entendu un certain temps encore, le cliquettement des boutons, à l’instant où le cadre neuf ne montra plus que du papier blanc, prouva, en cessant, que la mise au point de la clarté se trouvait définitivement effectuée. Quant au plan de Lutèce, il gardait sa vigueur primitive.

Atteignant peu à peu au comble de l’agitation, le malade ne se possédait plus. Pressé de fuir quelque souffrance, il cherchait, des pieds et des mains, à ébranler divers barreaux de la geôle ; puis il sautait, tournait sur lui-même, s’agenouillait, se relevait, visiblement en proie à d’insupportables angoisses.

En dépit de ces trémoussements et pirouettes, les deux cadres ne cessaient pas de faire face, de loin, à la lentille, grâce à l’homme encapuchonné qui, portant vers sa droite ou sa