Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/210

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lieu — puis continuait l’opération, après s’être un instant, comme pour y puiser une indication nécessaire, désigné à lui-même, du bout fraîchement utilisé de son crayon blanc, tel point de la transcription du texte frontal.

On remarquait à l’endroit choisi par lui dans le livre, imprimés avec du caractère très gras qui les faisait trancher sur le reste de l’alinéa en jeu, d’une part ce fragment : « … cédille figurant un aspic… » et d’autre part celui-ci : « … évêque portant la subtunique… ».

Quand le jeune homme eut terminé son nouveau travail, une série de lettres blanches, qui, ayant été moulées une à une, se montraient toutes fort nettes, composait, au bas de l’ardoise, ces trois mots : « Vedette en rubis », qui se suivaient sans que les deux espaces voulus existassent entre eux.

Sur la table, un écrin tout ouvert contenait un curieux objet d’art, un peu plus haut que large, qui n’était autre qu’un fac-similé d’affiche théâtrale, grand comme les cartes de visite du plus important modèle. Il consistait en une plaque d’or dans laquelle s’incrustaient d’innombrables petites pierres précieuses qui en garnissaient