Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/241

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

complété par les accessoires-souvenirs, que le poète avait religieusement gardés jusqu’à sa fin, provoquée par une affection rénale. On n’oublia pas d’établir un autel en ruines et une gisante statue cassée de la Vierge ayant les bras posés à souhait.

Pour donner le champ libre au défunt, on dut enlever à l’Enfant Jésus l’onguent et le bonnet qui le paraient depuis si longtemps puis effacer des deux livres les fragiles caractères d’or.

Dès lors, le cadavre agit de temps à autre devant Clotilde en larmes. Adolescent déjà, Florent assistait près de sa mère à la troublante résurrection, qui procurait aux deux affligés quelques instants de douce illusion.

On ôtait de nouveau, après chaque séance, à la tête de pierre son enduit rose et sa coiffure, aux deux livres leur texte doré.



2° Mériadec Le Mao, décédé à quatre-vingts ans.

Vite reconnue par Rozik Le Mao, sa veuve, la