Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/418

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Promenant tour à tour les deux légers objets à travers les cônes de lumière créés, aux sons des Campanules d’Écosse, par un émeraud vivant, Canterel, à l’aide de sa loupe, vit que, doué d’une transparence particulière dont jouissaient d’ailleurs maints autres corps déjà essayés, l’hémisphère supérieur ne troublait en rien la figure, aussi insoucieusement immuable qu’un rais de soleil où l’on agite une lame de verre. Par contre, l’hémisphère inférieur portait le désarroi partout, obstacle infranchissable contre lequel butaient pêle-mêle les atomes lumineux, qui trouvaient là non pas seulement l’étanchéité parfaite mais l’antipathie et le refoulement. Ainsi s’expliquait comment, jouant dans la tête de l’insecte un rôle de réflecteur, la moitié basse du réduit sphérique, légèrement douée au reste d’une courbure spéciale très amplificatrice, dardait sans cesse loin d’elle l’ensemble de la figure brillante.

Les divulgations du verre grossissant mettaient en relief la raison, mystérieuse pour l’œil nu, de l’apparition des cavités dermiques : rendu perforant par la giration, le cône aérien supé-