Aller au contenu

Page:Roussel - Locus Solus, 1914.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’ustensile ambulant, grâce à la merveilleuse adaptation de ses chronomètres, avait toujours transféré dents ou racines aux places voulues. Les trajets, parfois, se succédaient assez vite par suite de l’allure continuellement fantasque du vent ; souvent aussi, la brise s’éternisant dans une direction constante, l’appareil attendait pendant des heures l’occasion de reprendre son vol. De temps à autre, des étrangers se présentaient par petits groupes, et, depuis que Canterel parlait, plusieurs personnes s’étaient discrètement approchées pour épier la prochaine ascension de l’aérostat.



Comme le maître achevait sa conférence improvisée, un bruit sec, déjà connu de nous, attira notre attention vers les trois griffes supportant la demoiselle. Subissant la poussée de sa tige, actionnée par le mécanisme supplémentaire du chronomètre enchâssé dans le bas du poteau, la rondelle grise, descendant de nou-