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Page:Roussel - Nouvelles impressions d'Afrique - Lemerre, 2e éd, 1932.djvu/101

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Cuir à rasoir, la carte à commander qu’encadre
Un rectangle à poignée ; — un brûle-bout de ladre,
Pour un plat clou-punaise en solitaire exil
La pointe en l’air ; — en Suisse, au bazar, pour un cil,
Courbe évadé d’un œil doux, une corne noire
De chamois ; — à son clou mise, une bassinoire,
Pour un balancier mort, à revivre appelé ;
— Dans un char à bras en état d’être attelé,
L’avilissant harnais d’homme, pour des bretelles ;
— Chez l’impure, un suave oreiller à dentelles,
Pour la pelote où rit, de trous vierge, un volant ;
— Posé par l’escrimeur las, un masque isolant,
Pour un protège-orbite à remettre aux lunettes
D’un casseur de cailloux ; — la tempe aux rides nettes
D’un vieux, pour le revers supérieur d’un poing ;
— Pour le décoiffant drap noir d’un metteur au point,
Celui dont, faisant du vent, à quatre on recouvre
Un cercueil ; — l’album à gens, s’il faut pour qu’il s’ouvre
Vaincre un ou deux fermoirs, pour un paroissien ;
— Pour un tire-bouton vil, le croc quasi sien
Qui, sort noble, aux cinq doigts chez le manchot supplée ;
— L’écharpe à mettre un bras, pour celle où, décuplée,
S’est cloîtrée une joue un jour de fluxion ;