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Page:Roussel - Nouvelles impressions d'Afrique - Lemerre, 2e éd, 1932.djvu/85

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De pilori, pour des menottes, en spectacle
Ne s’offrant qu’à demi ; — pour ce qui d’un obstacle
Borde un gazon, un plant télégraphique à fil
Solitaire ; — quand jacte en l’air un pitre vil,
Sa grosse caisse, au bord, pour un tambour de basque
Plaqué contre un miroir ; — quand sur eux, sans bourrasque,
Il s’est mis à neiger, des œufs rouges massés,
Pour des fraises qu’on sucre ; — en mai, temps noirs passés,
Une épousée, en plein lieu saint, pour une unique
Communiante ; — pour le faire-part cynique
Qui par clichés procède, un journal noir de bords
A directeur défunt ; — pour ce qu’ivre d’accords,
Sa main rythmant son pas, l’Espagnol fait s’ébattre,
Un claquoir ; — pour l’engin d’un chef qui d’un deux-quatre
Multiplierait les bis, par gros temps un beaupré
D’esquif ancré ; — pour la carte appelant au pré
L’insulteur, le mural rectangle mortuaire,
Marbre blanc à nom noir ; — lorsque en plein sanctuaire
Bruit l’élévation, pour celle d’un laïc
L’hostie en jeu ; — quand loin des problèmes à hic,
Son temps fait, il végète, un rogaton de craie,
Pour un sain comprimé ; — pour la gemme qui raie
Le carreau vierge auquel s’attaque un vitrier,