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Page:Roussel - Nouvelles impressions d'Afrique - Lemerre, 2e éd, 1932.djvu/97

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Pour un mouchoir à sang nasal ; — aux coins des rues,
La plaque bleue à nom pur, pour celle où se lit
Le chiffre de maison ; — pour celle où suinte au lit
Un bouquet de cheveux, la papillote grasse
A côtelette ; — pour l’ex-bascule à disgrâce
D’un prometteur piège à rats, un loyal tremplin ;
— Un tunnel, quand, vorace, il est de vapeur plein,
Pour un triste auditif conduit à tampon d’ouate ;
— Pour un dé, gaine-annexe au tiers doigt adéquate,
Lorsqu’il pose à l’envers, le gobelet à tours ;
— Pour celui des croupiers, si pur soit-il toujours
De rouge caoutchouc, le sourd racloir à boue ;
— Le jeu qui semble au chien fait pour qu’on le rabroue,
Pour un groupe au rancart, par les noirs pris aux blancs,
D’obscurs pions d’échecs ; — quand, de l’eau plein ses flancs,
Presque enfonce un canot, ce qui part des écopes,
Pour d’humains postillons ; — un toit pour télescopes,
Pour l’un, de l’autre veuf, des hémisphères forts
De Magdebourg ; — l’enfant, fruit d’occultes rapports,
Sur tel voyant rond-point mis, pour l’émergeant hôte
D’une galette à faire un roi ; — quand côte à côte
S’emballent deux chevaux, leur timon enchaîné,
Pour une flèche au vol bas ; — pour un dégainé