Aller au contenu

Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/114

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

à accepter le concours qui lui était si franchement offert. »

Le lendemain, Sakaï vint de nouveau à bord de la Sémiramis, où s’étaient rendues, cette fois, les autorités anglaises. Les mêmes sujets furent traités ; puis on insista sur le maintien de la tranquillité à Yokohama. Pour donner une solution à la demande du vice-ministre, on l’autorisa à noliser, pour le transport de ses troupes à Osaka, des vapeurs de commerce anglais qui se trouvaient à ce moment sur rade.

Un dernier incident fut soulevé à la fin de la séance. Les récents courriers de Nagasaki avaient signalé la persistance des alarmes de la population étrangère. De nombreuses troupes campaient sur les hauteurs qui dominent la ville, et, à certains moments, les hommes à sabres encombraient les rues. On insista auprès du vice-ministre pour la suppression de ces mesures qui n’avaient plus de raison d’être depuis le rétablissement des bonnes relations avec le gouvernement anglais. Sakaï consentit à écrire immédiatement au gouverneur de la ville. Le Kien-chan, petit aviso à roues de notre division, était en partance pour la Chine. La lettre du vice-ministre fut donnée au capitaine de l’aviso, qui appareilla aussitôt pour sa destination avec l’ordre de passer par la mer Intérieure et de faire escale au port de Nagasaki ; il devait y porter les nouvelles