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Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/128

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l’ancre. Chacun se rendit à son poste et l’on continua à marcher en avant.

Deux navires, mouillés devant la ville, portaient au grand mât le pavillon noir et blanc du prince de Nagato. La Méduse en était à trois encablures environ (six cents mètres) quand ils firent, en même temps qu’une batterie de huit pièces, une décharge générale sur la corvette. Une pluie de fer, fort heureusement dirigée trop haut, passa par-dessus les bastingages. Les batteries de la côte de Kiousiou restant silencieuses, le commandant de la Méduse fit armer aussitôt ses huit pièces de bâbord, qui répondirent efficacement ; les projectiles portèrent dans la batterie même et sur l’un des navires, où ils parurent faire de grands ravages.

L’étroitesse de la passe obligeait la Méduse à continuer sa route ; tout en marchant à petite vitesse elle continua son combat d’artillerie. Une nouvelle batterie à terre venait d’ouvrir son feu ; les boulets, du calibre de 24, et les obus pleuvaient sur la corvette ; plusieurs de ces derniers éclatèrent à bord. Quelques hommes tombèrent mortellement atteints ; le feu prit un instant en deux endroits du navire.

Le combat devenant de plus en plus inégal, la Méduse accéléra sa marche tout en continuant un feu nourri de ses pièces de bâbord. À mesure qu’elle s’éloignait d’une batterie, de nouvelles dé-