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Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/183

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cryphes ? Le voisinage du Tokaïdo avait pu favoriser la retraite et assurer l’impunité des assassins dans le cas où ils auraient appartenu à quelque grand personnage stationné à peu de distance. Mais, d’autre part, la police taïcounale, active et nombreuse, étendant ses ramifications en tous lieux et jusqu’au sein des familles, laisse rarement échapper les moindres faits commis dans sa juridiction. — Ceci suffisait pour conserver au gouvernement de Yedo l’entière responsabilité de ce forfait. Telle fut, à chaque assertion des Japonais, la réponse des autorités françaises, et, en attendant une satisfaction nécessaire pour la sécurité des nationaux et l’honneur du pays, l’on eut un paragraphe à ajouter à la liste, déjà si longue, des griefs semblables restés impunis.

Les commandants en chef se réunirent de leur côté en conférence, et décidèrent qu’indépendamment du service de place déjà organisé depuis le mois de juin, il y aurait lieu d’envoyer journellement, dans un rayon de deux ou trois milles autour de Yokohama, des patrouilles destinées à explorer la campagne. Ce service fut réparti entre les détachements des différentes nations casernes dans la ville. Les marins fusiliers de la frégate prussienne la Gazelle, arrivée depuis peu sur rade, y prirent également part.

Quelques jours après le triste événement du