Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/224

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lieu consenti à signer la convention du 20 juin 1864, et payé immédiatement le montant de l’indemnité offerte pour la famille du sous-lieutenant Camus[1], puis, informés que pareil résultat attendait, près des autres cours étrangères, la poursuite de leur mission, ils s’étaient déterminés à y couper court. Ayant visité nos principaux arsenaux et établissements industriels, fait d’importantes acquisitions et commandes, — principalement en fait d’armes et de machines, — ils avaient brusquement repris la route de l’extrême Orient.

Cette convention, rédigée à Paris dans l’ignorance des nouveaux événements qui s’étaient produits au Japon et de la parfaite entente qui y régnait entre les nations étrangères, allait-elle détruire la communauté des vues et isoler l’action de la France ? Il n’en fut rien, grâce au bon esprit des autorités anglaises qui déclarèrent renoncer momentanément à l’entreprise si la France devait s’en retirer, et vouloir attendre, avant de prendre un parti, la réponse du gouvernement de Yedo à la notification de la convention. Les autorités hollandaises et américaines suivirent cet exemple. La réponse du gouvernement de Yedo ne se fit pas attendre : Takemoto vint annoncer que son gouvernement regardait ses ambassadeurs comme ayant outrepassé leurs

  1. 35 000 dollars, soit 192 500 francs.