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six cents soldats de marine. Quatre corvettes hollandaises étaient réunies sous les ordres du capitaine de vaisseau De Man. Enfin le ministre des États-Unis, pour faire figurer le pavillon dans l’expédition, avait affrété le vapeur de commerce le Takiang, sur lequel s’embarquait un détachement de canonniers et de fusiliers pris à bord de la corvette le James-town. Cette dernière, étant le seul bâtiment de guerre dépourvu de machine, restait mouillée sur la rade de Yokohama, conjointement avec une corvette et trois canonnières anglaises. À terre, près de deux mille hommes de troupes, campés sur les hauteurs de la ville, assuraient cette dernière contre l’éventualité d’ailleurs bien improbable d’une attaque.

Le 28 août, plusieurs bâtiments de la division alliée prirent le large. Le Dupleix et le Tancrède étaient du nombre. Tous ces bâtiments naviguaient isolément, à part la remorque donnée aux canonnières ; ils avaient rendez-vous à Himesima, dans la mer Intérieure.

Le 29 au matin, nous fîmes route avec la Sémiramis, naviguant de conserve avec l’Euryalus. Le reste de la division nous suivait, la moitié des bâtiments remorquant l’autre. Nous les perdîmes de vue dès le second jour de traversée.

Le soir du troisième jour, parvenus en vue du chenal de Boungo, nous rencontrâmes sous la côte