sines ; mais, bientôt après, leur mouillage habituel et les cales de déchargement de la ville avaient repris leur activité accoutumée.
Les rues transversales aboutissant à la colline se terminent invariablement par des escaliers en pierre ; ce sont les degrés des pagodes et des bonzeries qui peuplent les hauteurs sur tout le parcours de la ville ; leurs immenses toits, leurs lanternes en forme de pyramide se cachent à demi sous le feuillage des pins, des lauriers-camphre et des cèdres. Simonoseki est renommée pour l’antiquité et la sainteté de ses pagodes ; il est probable que les Japonais affectionnent ce lieu pour leurs sépultures, si l’on en juge par les milliers de tombes qui couvrent la colline à l’entour des bonzeries. Comme la plupart des cimetières de l’Orient, ceux des Japonais ont un cachet particulier de grâce et de poésie. Toujours situés dans un lieu pittoresque, ils se groupent à l’ombre de grands arbres, sur la pente d’une colline d’où l’on jouit d’une agréable perspective. Les tombes sont figurées par des pierres rectangulaires, plantées verticalement en rangs serrés ; la partie supérieure est souvent façonnée en forme de fleur de lotus ; sur la face latérale sont gravés en caractères chinois les noms du défunt ; à sa base une ou deux petites cavités creusées dans le soubassement de la pierre accueillent l’eau de la pluie à laquelle l’âme viendra