Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/257

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les représentants étrangers à Yokohama, indiquant aux commandants en chef une ligne générale de conduite, signalaient à leur attention deux points principaux. Ils demandaient en premier lieu qu’on s’emparât d’une position importante du détroit et qu’on la conservât comme gage jusqu’au jour où, par l’intermédiaire du taïcoun, le prince de Nagato aurait consenti à payer une indemnité en compensation des frais de la guerre. Ils demandaient ensuite qu’on examinât, au point de vue maritime, s’il y aurait avantage à réclamer l’ouverture, dans le détroit de Simonoseki, d’un nouveau port commercial. Après conclusion des hostilités et examen des lieux, la première de ces recommandations parut au commandant en chef de notre division navale de nature à entraîner des difficultés ultérieures. L’occupation plus ou moins prolongée d’une partie quelconque du détroit, telle, que Hikousima ou les hauteurs de la ville, exigerait un certain nombre de forces, auxquelles les Anglais pourraient seuls suffire au moyen de leur bataillon de soldats de marine, sans enlever aux bâtiments une partie de leur effectif. Il est vrai qu’une clause du mémorandum des ministres signé le 22 juillet 1864 stipulait qu’en cas semblable l’occupation serait faite au nom des quatre nations alliées pour l’entreprise ; mais la présence de troupes au milieu des populations du pays, en contact avec l’élément militaire vaincu,