Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/64

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cités au gouvernement du Taïcoun et de l’effervescence croissante du parti de la noblesse, sur le compte duquel il fallait rejeter tous les attentats commis. Ils concluaient par la nécessité de supprimer momentanément l’exécution d’une partie des clauses des traités, notamment celles qui allaient avoir leur effet en 1862 et 1863, afin de donner à l’opinion le temps de se calmer. Ils protestèrent du bon vouloir du gouvernement du Taïcoun, et promirent, en échange des concessions demandées, des améliorations à l’état et se trouvaient les relations commerciales.

À cette époque, l’Angleterre avait au Japon les principaux intérêts, et, dans cette affaire, sa ligne de conduite devait entraîner celle des autres gouvernements. Sir R. Alcock, son ministre, était d’avis de temporiser. Dans son opinion, le gouvernement de Sa Majesté devait être patient, et céder sur des droits dont l’exigence pouvait entraîner le Japon dans la guerre civile ; il fallait laisser le temps et la fermeté tempérée de conciliation améliorer la position des étrangers ; et, en attendant, se borner à veiller à la sûreté des légations et des résidents. Lord Russell approuva la ligne de conduite de son ministre, tout en lui recommandant de ne jamais faire de concessions sans équivalents. Telle fut la politique généralement adoptée. Il fut convenu entre les ambassadeurs et les gouvernements si-