Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/50

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rencontrait plus d’autre interruption que le sault Sainte-Marie.

Il va sans dire que ce long trajet de Montréal à Fort-William se faisait en canot d’écorce, et nécessitait de nombreux et difficiles portages. Le voyage durait généralement six semaines.

C’est la route que suivirent pendant plus d’un siècle les découvreurs, les traiteurs de pelleteries, les Bourgeois des Compagnies du Nord-Ouest, et de la Baie d’Hudson, et les missionnaires.

Pour que ce livre soit plus complet, il nous semble nécessaire d’esquisser ici à grands traits les faits historiques les plus importants des origines du Nord-Ouest Canadien.

L’ère des voyages et des découvertes qui remonte au quinzième siècle n’est pas encore, à proprement parler, définitivement close. Mais il ne reste plus guère de terres ni de mers à découvrir, et nous commençons à trouver notre planète trop petite.

Il est curieux de voir comment les peuples se sont successivement engagés dans cette voie ouverte à l’activité humaine, et y ont laissé des traces plus ou moins profondes.

Les Portugais ont été les premiers, et les Espagnols les ont suivis. Au seizième et au dix-septième siècle les Français se sont faits voyageurs et découvreurs, et les Anglais ont marché sur leurs traces. Tous étaient