Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/82

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sourire pour tous. Il se multiplie, il s’empresse autour de ses hôtes, il va au-devant de leurs désirs, il se prodigue pour les satisfaire. En un mot, nous recevons chez lui cette hospitalité cordiale et généreuse qui n’ouvre pas seulement sa maison mais son cœur.

La joie est grande pour les missionnaires de l’Ouest de souhaiter la bienvenue à leurs frères de l’Est. La plupart se sont déjà connus et rencontrés, et ils ont bien des souvenirs à se rappeler. Aussi, quelles cordiales poignées de mains ils échangent ! Quels baisers de paix ils se donnent ! Quelles causeries intarissables se succèdent !

Bientôt le déjeuner — qui est plutôt un dîner — est servi, et nous nous rangeons autour d’une table somptueuse. Les appétits sont aussi ouverts que les cœurs, et les esprits aussi alertes que les fourchettes.

Mais notre hôte se plaint toujours que nous ne faisons pas honneur à son menu, et il semble croire qu’en arrivant dans la région des prairies nos estomacs ont dû prendre les dimensions de ses immenses horizons.

Après le dîner, et quelques minutes consacrées à la fumerie, nous nous acheminons vers le collège de Saint-Boniface qui est sous la direction des RR. PP. Jésuites.

Le R. P. Drummond, qui est un des hommes les plus distingués de la Compagnie de Jésus, et un orateur anglais et français de grande envergure, y souhaite la bienvenue aux évêques et à leurs compagnons de voyage,