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Page:Routhier - En canot, petit voyage au lac St-Jean, 1881.djvu/164

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ET LE RAPIDE GERVAIS

Patrick s’avance sur la grève, gravit un entassement de rochers, et de son œil perçant inspecte l’horizon. Il examine la surface liquide, et ses bouillonnements monstrueux. Il compte les écueils et les abîmes, il suit les courants, et par le seul aspect de l’eau il mesure sa profondeur.

À ce savant illettré qui n’a jamais étudié l’hydraulique, le dessus révèle le dessous, et s’il pouvait manier le crayon comme l’aviron, je suis sûr qu’il pourrait faire un dessin parfaitement exact du lit de la rivière par la seule inspection de la physionomie extérieure de l’eau.

Quand il a tout examiné et pris son parti sur la route à suivre, il revient à nous et dit :

Nous pourrions tous ensemble sauter ce rapide dans toute sa longueur, mais dans