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LES DERNIERS COUPS D’AVIRONS

Le Grand Remous a une longueur de six milles, et de la tête au pied du rapide s’étend sur la côte nord un excellent chemin qui serpente à travers le bois. Deux voitures sont à notre disposition, une charette pour les canots et les bagages, et un wagon pour nous. Mais nous nous en servons à peine, tant la promenade à pied nous paraît agréable !

Ah ! si la vie n’était pas si courte, comme il vaudrait bien mieux voyager à pied qu’en chemin de fer !

Le ciel est bleu, les bosquets sont verts, l’air frais et pur, et le chemin accidenté, coupé de paysages pittoresques ; on marche, on cause, on rit, on chante, et des deux côtés de la route s’allongent de véritables haies de framboisiers chargés de fruits mûrs. Un oiseau rare qui s’envole, un autre qui sautille de branche en