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Page:Routhier - En canot, petit voyage au lac St-Jean, 1881.djvu/181

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LES DERNIERS COUPS D’AVIRONS

Jannet, se découvrant et posant sur la tête nue du condamné un de ces grands chapeaux blancs que nous appelons panamas, sollicite son pardon.

Il fallait voir la figure que faisait Thomachiche sous ce chapeau dont les larges bords couvraient à peine son énorme chevelure !

Le pardon est accordé, et des hourras frénétiques retentissent en l’honneur de l’amnistié. Le Comte le salue même en tirant deux coups de carabine.

Quelques instants après, nous abordons au quai de Chicoutimi, et nous faisons de touchants adieux à ces charmants canots d’écorce qui nous ont procuré tant de jouissances depuis cinq jours.

Plusieurs de nos rameurs ont toujours vécu dans les bois, et n’ont jamais vu