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SUR LE LAC

Quels beaux cèdres couvrent nos têtes et embaument l’atmosphère !

Que nous y dresserions très volontiers trois tentes ! Mais nos jours sont comptés, et déjà nous sommes en retard.

Groupés autour d’un feu joyeux nous prenons du vin et des gateaux, et nous remontons en canot, après avoir constaté avec un bonheur inespéré qu’aucune mouche n’a encore bourdonné à nos oreilles.

Nos amis de la Malbaie, qui voulaient nous retenir, nous avaient parlé avec beaucoup de figures de rhétorique des mouches du Lac St. Jean. S’il eut fallu les en croire les maringouins du Lac étaient des Zoulous armés de zagaies dont les blessures devaient être terribles.

Nous répondions que nous allions nous munir de voiles épais.