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LE CENTURION

les deux fils de Boëthus, Joazar et Éleazar, qui avaient été successivement Grands-Prêtres ; Simon Canthère, troisième fils de Boëthus, qui devint Grand-Prêtre, quelques années après Jésus-Christ ; Israël ben Phabi, Simon ben Camite, Helkias, qui était le trésorier du temple, Jean et Scéva qui sont nommés aux actes des apôtres.

Après les prêtres, venaient les scribes. Leur nom signifiait écrivains, et leurs fonctions principales étaient la conservation, la reproduction et l’interprétation des Saintes Écritures. Mais l’autorité qu’ils possédaient dans l’interprétation des Écritures, était relative et n’avait aucun des caractères de l’infaillibilité. On pouvait ne pas s’y soumettre sans être accusé d’hérésie. Eux-mêmes le reconnaissaient, et se montraient même assez modestes à l’origine.

Chaque fois qu’un prophète apparaissait et donnait des preuves de sa mission, ils reconnaissaient sa suprématie, et acceptaient ses enseignements.

Mais quand l’ère des prophètes fut passée, leur autorité s’accrut. Leur enseignement prit peu à peu le caractère de l’absolutisme.

Les uns étaient des lévites et les autres des laïques. On les appelait docteurs en Israël, et ils en formaient le corps savant, le plus influent après la chambre des prêtres.

Les plus célèbres parmi ceux qui étaient membres du Sanhédrin au temps de la passion de Jésus-Christ se nommaient Gamaliel l’Ancien,