Page:Routhier - Les échos, 1882.djvu/160

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

172
échos domestiques

Ils sont avec Jésus et chantent ses louanges.
Gustave dans le ciel parle bien autrement :
Il ne voudrait jamais revenir sur la terre,
Et s’il n’avait pitié de notre bonne mère,
Il viendrait, j’en suis sûr, nous chercher promptement.
Et nous partagerions son bonheur indicible !


Angéline.


Notre mère veut bien que nous soyons heureux ?


Jean-Charles.


Notre bonheur, sans doute est l’objet de ses vœux ;
Mais quand il faut briser cette chaine invisible,
Qui l’unit pour la vie au cœur de ses enfants,
C’est son âme qu’on brise, et son cœur qu’on déchire,
Et ce serait, ma sœur, au prix de son martyre
Que nous deviendrions des anges triomphants.
Tu sais combien maman a répandu de larmes,
Quand le petit Gustave a fermé ses beaux yeux ?


Angéline.


Puisqu’il en est ainsi, qu’elle soit sans alarmes,
Moi je ne veux pas être un ange dans les cieux.