Unité merveilleuse, unique dans l’histoire,
Où César imposait à la terre ses lois !
D’une unité plus grande œuvre préparatoire
Où le sabre sanglant ferait place à la croix !
Où du monde chrétien devenant capitale
L’éternelle cité des lettres et des arts
Allait voir se lever l’ère sacerdotale,
Et Pierre conquérir le trône des Césars !
Où l’Eglise enverrait aux nations lointaines,
Non pas des proconsuls et de tiers dictateurs,
Non pan des légions et de grands capitaines,
Mais des hommes de paix et des libérateurs…
Les temps sont accomplis ; la nuit la plus profonde.
Nuit de corruption, de crimes et d’erreurs,
De ténébres sans nom enveloppe le monde,
Et voile l’avenir de muettes terreurs.
Au fond de l’orient soudain luit une étoile.
Symbole de la grâce et de la vérité,
Elle perce la nue, elle brille sans voile,
Et répand dans les cieux une étrange clarté.
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échos évangéliques