Page:Routhier - Les échos, 1882.djvu/227

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


À MON FRÈRE


De Roma nunquàm satis.


Ce rêve que nos cœurs ont longtemps caressé,
Et dont la perspective apparaissait si belle,
Voilà, frère, qu’il est enfin réalisé :
Nous avons tour à tour vu la Ville-Éternelle !

Oui, nous les avons vus ces lieux tant vénérés,
Ces monuments pieux, inondés de lumière,
Ces marbres éloquents et ces autels sacrés,
Qui glorifient toujours l’Église, notre Mère !

Agenouillés, tremblants, sur les mêmes pavés
Nous avons donc à Dieu dit les mêmes prières,
Versé les mêmes pleurs dont les cœurs sont lavés,
Courbé nos fronts émus dans les mêmes poussières !