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Page:Routhier - Les échos, 1882.djvu/23

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échos évangéliques

II


Ô savants de mon siècle, à suivre les rois Mages
Respectueusement puis-je vous convier ?
Vous ne pourrez comme eux présenter des hommages
Et vos doctes esprits ne sauront pas prier ;

Mais vous pourrez au moins, au-dessus de la terre,
En toute bonne foi chercher la vérité,
Dans les cieux contempler l’étoile solitaire
Et vous montrer pour Dieu de bonne volonté.

Suivons donc l’astre d’or qui nous montre la route.
Vers quel endroit béni va-t-il s’acheminer ?
Où doit-il s’arrêter dans la céleste voûte ?
Est-ce Jérusalem qu’il doit illuminer ?

Non, non, Jérusalem, c’est la ville coupable
Qui méprise la loi, qui souille le saint Lieu,
Et dont l’impiété seule sera capable
De renier son Christ et d’immoler son Dieu !