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échos domestiques


Le lendemain, à l’heure où le soleil s’incline,
Je passais en rêvant près d’un jardin en fleurs,
Et le long d’un sentier tout bordé d’aubépine
Je vis deux promeneurs.

Ils échangeaient souvent des regards pleins de charmes,
Et, la main dans la main, ils marchaient en causant ;
Ils semblaient partager un bonheur sans alarmes,
Mais serait-il constant ?

Bien des fois, jeune fille, à cet âge où l’on aime,
Vous avez vu passer en rêve ces tableaux.
Il vous reste à choisir ; l’embarras est extrême :
Tous deux semblent si beaux !



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