Ici des rois puissants, là des bergers modestes,
Israël se mêlant à la gentilité ;
Les âmes de la terre et les esprits célestes
Confondus dans l’amour et la fraternité !
Ainsi s’ouvre du ciel toute grande la porte
Afin d’y recevoir les grands et les petits ;
Et le don du salut c’est Jésus qui l’apporte,
Non seulement aux Juifs mais encore aux Gentils !
Devant tant de grandeur et de magnificence,
Tant de signes divins entourant cet enfant,
Savants, prosternez-vous ; adorez en silence
Et confessez enfin le Fils du Dieu vivant.
Ah ! tu peux bien trembler, Hérode, sur ton trône
Car cet enfant est né véritablement Roi ;
Et malgré ton pouvoir, l’éclat qui t’environne,
Il est et restera bien plus puissant que toi.
Mais si tu dois trembler, ce n’est pas qu’il convoite
Ta royale couronne, ô souverain pervers ;
Non, car elle serait pour son front trop étroite,
Son royaume devant embrasser l’univers !
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échos évangéliques