Page:Routhier - Montcalm et Lévis - drame historique en cinq actes, avec prologue et six tableaux, 1918.djvu/111

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Montcalm s’endort.
MARCEL

Pauvre ami ! Il est exténué de fatigue, et il tombe de sommeil.

Un temps se passe.
Tout à coup Montcalm pousse un cri et s’éveille.

Marcel, j’ai fait un mauvais rêve.

MARCEL

Quel rêve ?

MONTCALM

J’étais sur les Plaines d’Abraham, et je regardais sur le fleuve un navire abandonné qui descendait à la dérive.

Tout à coup j’aperçus Vergor et ses soldats qui s’en emparaient, et qui l’amenaient au rivage. Je me demandais ce qu’ils allaient en faire, lorsque je les vis traîner ce navire jusque sur les hauteurs d’Abraham. Je m’approchai pour pénétrer ce mystère, et tu peux juger de mon étonnement quand je vis une multitude de soldats anglais sortir des flancs du navire et se ranger sur la plaine. Je suis resté muet d’épouvante. Je voulais crier, et je ne le pouvais pas.

MARCEL

Vous avez crié.