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de lettres très distingué, et il publia plusieurs ouvrages, qui le firent admettre à l’Académie française.

Il mourut comblé d’honneurs le 15 février 1830.


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La famille de Lanaudière

Giselle de Lanaudière, mon héroïne, a-t-elle existé ?

Je ne le crois pas.

Elle est fille de mon imagination, et je regrette beaucoup qu’elle n’ait pas été vraiment la petite fille de Madeleine de Verchères.

En écrivant l’histoire de ses amours avec le chevalier de Lévis, j’ai conçu pour elle un véritable attachement ; mais je n’ai pu faire davantage pour sa gloire que lui donner une illustre grand’mère, en imagination.

Les enfants de la fiction ont cela d’avantageux que leur auteur peut leur donner une illustre famille, et leur faire accomplir de beaux gestes, qui sont de la fiction. Ce qui est historique, c’est qu’au temps où Montcalm et Lévis demeuraient à Québec, Charles François Tarrieu de Lanaudière y vivait aussi dans l’ancienne rue du Parloir ; qu’il était pour eux un brillant compagnon d’amies, en sa qualité de capitaine dans les troupes de la Marine, et un ami ; que Madame de Lanaudière, née de Boishébert, était une femme distinguée, belle, charmante et très hospitalière, que Lévis et Montcalm fréquentaient beaucoup ; et je ne vois pas pourquoi M. de Lanaudière, qui avait alors près de 50 ans, et qui était fils de Madeleine de Ver-