Page:Routhier - Portraits et Pastels Littéraires (sous le pseudonyme Jean Piquefort), 1873.djvu/13

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le crois véritablement ami de notre litté^ rature, et s’il recherche; un peu la scène et le biuit; il faut penser‘que c’est par inv térêt pour elle et pour favoriser ses dé? buts dans le monde littéraire, comme tia père s’impose des frais de représentation pouir l’avenir de Sa fille.* v ’ 7 : v Aussi, acçueillè-t-il avec sympathie tour¬ tes les œuvres qui voient le jour, et son bonheur est centuplé lorsqu’il peut se rendre le témoignage qu’il y a contribué. Son désir de tous les jours ce serait d’ex¬ ercer une espèce de magistrature sur tous les écrivains canadiens et de mettre un peu là main à tout ce qu’ils publient. Ce désir est en parti réalisé, mais jé ne crois pas qu’il y ait lieu de l’én féliciter ; car il y à là poUr lui un. danger réel, ün éCüeil qui s’appelle le pédantisme litté¬ raire, et je crains qu’il n’àit pas toujours su l’éviter. Il a formé avec quelques disciples une société d’admiration mu- tnelle-perpétuellè, et ce sont pour lui de mauvais amis littéraires. Ils ont leurs soirées où ils se lisent leurs œuvres, com¬ me on faisait au seizième siècle,en Franco. C’est Ronsard et ses amis se croyant mo¬ destement les créateurs de la littérature canadienne. Us s’applaudissent, ils se félicitent, ils s’admirent, ils s’encoura*