Page:Routhier - Portraits et Pastels Littéraires (sous le pseudonyme Jean Piquefort), 1873.djvu/23

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— 23 — Qu'on place maintenant en regard ces trois descriptions et l’on verra quelles diffèrent peu. Ce sont ks mêmes images ei parfois les mémés mots, v . ' « : Dans l’une, ce sont des voix surnaturel¬ les qui semblent surgir du fond des eaux ; dans l’autre, ce sont ae mystérieuses vibra¬ tions qui semblent remonta du fond des cavernes de la mer. Ici: ce sont desincan¬ tations mystérieuses ï c’est une sorte cVincantation fantastique. Dans la pre mière, l’incantation est d'abord indéc sef puis s'élevant peu à peu et se prolongeant sur les flots en mélod e suave comme des voix d'enfants, pans la seconde, elle est d'abord imperceptible, puis se rapprochant) et se 'prolongeant sur les flots en molles ondulations. Dans la troisième,v on là retrouve ondulant sur la lame, et compa¬ rée a des rêves d'enfants au berceau/ Puis, vient cette mélopée,1 découpée en frileuses dentelles de sonsy montant et descendant en spirales aériennes ! Si ce n’est pas là abuser de la méta¬ phore, je déclare ne plus connaître la signification des mots. Il est encore pos¬ sible que l’on trouvé élevé ce qui me parait long! Cela dépend du poiht d’où ron regarde, et, pùur certains esprits, la longueur peut être synonime d’élévation.