Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/149

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Thérèse où je restai en garnison ; et je passai de là au fort de Beauséjour, dans l’Acadie, jusqu’en 1753. Cette année et la suivante, je me trouvai à l’armée commandée par M. Marin, qui manœuvrait dans les pays d’En Haut. En 1755 et une partie de 1756, j’eus le commandement du fort de la rivière au Bœuf et j’en partis dans le courant de 1756 pour aller en guerre. Sur la fin de l’année, M. de Vaudreuil me rappela à mon fort où je continuai mon service, sous la conduite de M. de Ligneris, commandant du fort Duquesne. J’y restai jusqu’en 1759 que je fus obligé d’évacuer mon fort, en conséquence de la prise de celui de Niagara, perte qui fit tomber en peu de temps tous les postes de la Belle-Rivière, dont le principal commandant, M. de Ligneris, fut blessé à mort en attaquant l’armée anglaise campée autour de Niagara… L’année même de la prise de Niagara, j’attaquai à la tête de 50 Sauvages, un convoi escorté par 200 Anglais ; je les battis, les forçant d’abandonner leurs canots et leurs provisions… je fus blessé dans cette action. En 1760, je rejoignis l’armée qui était à Montréal. M. Dumas m’employa cette année sur les côtes pour faire faire bonne garde.

Le sieur de C. n’est pas tendre pour M. de Saint-Blin. Il ne lui consacre qu’un mot mais il est dur : Ceux qui se distinguèrent le plus (en volant le Roi) étaient le sieur de Belestre au Détroit, de Vergor et Saint-Blin au fort Machault ».